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être inventées qui permettront d’obtenir des produits déjà connus, de réaliser des services déjà recherchés à moins de frais, ou encore d’obtenir des produits de meilleure qualité, d’effectuer certains services d’une manière plus satisfaisante. C’est là un fait économique qu’on ne confondra pas avec celui que j’ai mentionné plus haut des productions dont les frais se trouvent réduits par une baisse des prix, soit des matières premières, soit de la main-d’œuvre employée : autre chose est que dans une entreprise productive le coût des matières premières vienne à baisser, sans que rien soit changé à l’organisation et à la conduite de l’entreprise, autre chose que dans une industrie on trouve moyen de réduire les frais par la substitution aux matières premières précédemment employées de matières premières nouvelles, ou encore par l’emploi d’un outillage nouveau, bref, en apportant quelque changement dans le mode de la production : ici l’application du mode nouveau pourra être considérée comme un emploi nouveau — aussi bien, on n’en avait jusque-là aucune idée — qui s’offrira au capital.

Ces inventions ne sont pas les seules à ouvrir des emplois aux capitaux, qui portent sur la façon de produire des biens déjà connus et déjà appréciés. Il est des inventions qui ont pour effet de faire connaître aux hommes des biens nouveaux, et de les leur faire désirer, qui, encore — ceci revient à ce que je viens de dire — font naître chez l’homme des besoins nouveaux, font sortir du moins davantage les besoins des hommes de l’indétermination primitive, créent des spécifications nouvelles de nos besoins généraux.

Au vrai, la démarcation n’est pas toujours facile à établir de ces inventions et de celles de la classe précédente : dans cette dernière, je plaçais les inventions qui permettent d’avoir des produits de meilleure qua-