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peut tirer de notre deuxième loi. On ne manquera pas de remarquer que cette loi exprime ce qui devrait être, plutôt que ce qui est. Dans la réalité, comme je l’ai indiqué à propos de la loi précédente, on voit les individus se diriger moins par une estimation rigoureuse de l’utile que par des règles quelque peu arbitraires qu’ils se sont données. Il faut tenir compte aussi de ce grand fait que l’homme, souvent, au : lieu d’aimer la richesse pour les biens qu’elle procure, l’aime pour elle-même, qu’il trouve une joie immédiate à s’enrichir ; s’il est vrai, comme il semble, que cette passion du gain, ce désir d’accroître sa fortune est plus ardent chez ceux dont la situation est médiocre que chez ceux qui ont une grande abondance de biens, alors il faudra peut-être apporter une correction à notre loi, et sans doute rectifier les conséquences que j’en ai déduites : il faudra estimer plus haut que je n’ai indiqué la capitalisation des pays où il y a beaucoup de fortunes médiocres.



154. Il me reste à parler de la productivité du capital et l’existence de biens durables de jouissance plus utiles que les biens de consommation immédiate du même coût. On sait déjà dans quel sens ces faits agissent, qu’ils provoquent la capitalisation en promettant aux capitaux des intérêts[1]. Et l’on s’aper-

  1. Comment se calcule l’intérêt obtenu par un capital ? C’est ici le lieu de l’indiquer, puisque nous sommes en présence des facteurs qui n’agissent que pour permettre aux capitaux d’obtenir des intérêts, et que des facteurs qui agissent dans ce sens ce sont sans doute les plus importants.
    Si l’on veut connaître le revenu que donne un capital, il faut considérer le rapport du rendement aux avances, en tenant compte en outre du temps pour lequel ces avances ont été consenties.
    Dans certains cas, le calcul sera on ne peut plus simple. J’ai dépensé