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Ajoutez à une consommation de 10.000 francs une consommation supplémentaire de 5.000 francs, et vous aurez une certaine augmentation de bien-être ; 5.000 francs venant en surplus vous procureront une augmentation moindre, qui sera, mettons, de au lieu d’être de  ; si vous ajoutez encore 5.000 francs, l’augmentation du bien-être ne sera plus que de quantité plus petite que  ; mais on aura le plus souvent :

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Par exemple, si la différence est grande du bien-être que vous apportent 5.000 francs qui s’ajoutent à 10.000 francs et du bien-être que vous apportent 5.000 francs s’ajoutant à 15.000 francs, la différence sera infime du bien-être que vous apporteront 5.000 francs s’ajoutant à 50.000 francs et de celui que vous apporteront 5.000 francs s’ajoutant à 55.000 francs.

Considérons donc un individu qui sur 20.000 francs de revenu épargne 5.000 francs ; il diminue par là son bien-être de a, et cette diminution ne sera compensée que si elle a pour conséquence d’accroître par la suite le revenu annuel de notre individu de 200 francs, c’est-à-dire d’accroître son bien-être de chaque année de  ; et est à dans un certain rapport, à la vérité plus petit que . Si le revenu annuel de notre individu était de 40.000 francs, alors les 5.000 francs représenteraient non un bien-être , mais un bien-être , inférieur à  ; de même, les 200 francs représenteraient non plus un bien-être , mais un bien-être , plus petit que . Quant au rapport , qui est-ce qui importe, il serait plus grand que le rapport  ; en effet la distance serait moindre entre l’utilité des