besoins fait offrir sur le marché est bien égale à ; mais la somme des capitaux que cette variation des besoins fera emprunter ne sera pas de , elle sera de m seulement : l’intérêt s’établissant par exemple à 4 %, tous ces emprunteurs qui par suite d’une variation qu’ils prévoient dans leurs besoins seraient disposés à donner des intérêts, mais des intérêts inférieurs à 4 %, seront exclus du marché. Bien mieux, ces demandeurs virtuels deviendront des offrants réels : car celui qui consentirait à emprunter 10 francs pour un an en promettant d’en rembourser 103, et qui ne voudrait pas rembourser davantage, celui-là trouvera son avantage à prêter 100 francs pour retirer 104 francs après un an. Ainsi, tandis que l’on avait vraisemblablement l’inégalité , on aura bien vraisemblablement aussi cette autre inégalité : , et l’on aura, à plus forte raison, l’inégalité à laquelle je veux en arriver :
La variation des besoins, dans la réalité, fera capitaliser plus qu’elle ne fera emprunter.
J’ajoute d’ailleurs que ni , ni ne sont, par rapport à l’ensemble des opérations capitalistiques, des quantités très grandes. La variation des besoins, dans quelque sens qu’on veuille qu’elle agisse sur l’intérêt, n’influe sans doute pas puissamment sur le taux de cet intérêt : ce facteur viendrait à disparaître que le taux de l’intérêt n’en serait pas modifié d’une manière notable.
149. Que convient-il de penser, maintenant, de l’influence de la variation des ressources[1] ? Si dans les
- ↑ Notons qu’à propos de la variation des ressources il n’y a pas à examiner, ainsi que j’ai fait pour la variation des besoins, comment se comportent les États : les États, en effet, à la différence de ce que