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mer en 1904, se mesure par 1, Ou par le travail

passé est représenté par du travail de 1900, du travail de 1901, du travail de 1902, du travail de 1903, au total par = : le rapport du travail passé au travail présent est de —. Dans la deuxième société, les chiffres correspondants aux précédents seraient , , , , au total . Or, quelle est dans les deux sociétés la durée moyenne de l’attente ? Dans la première, l’attente est nulle pour du travail que l’on emploie, elle est de 1 an pour de ce même travail, de 2 ans pour 5 de , de 3 ans pour , de 4 ans pour  ; la moyenne de l’attente s’établit ainsi à d’année. Et on trouverait que l’attente moyenne dans la deuxième société est de d’année : et , ce sont précisément les nombres de tantôt[1].

Malheureusement, si le raisonnement de Böhm--

  1. Böhm-Bawerk se sert d’une comparaison : si des bateaux faisant un certain service, dit-il, partent d’heure en heure, et qu’il y ait 20 bateaux en route à la fois, manifestement la route est plus longue que là où — le service étant organisé de la même manière — il n’y a que 6 bateaux ; de même la quantité du capital qui existe dans une société indique combien de mois de travail sont « en route » dans chaque période que l’on peut considérer, et marque la durée de l’attente du produit (Einige Fragen, pp. 12-13). La comparaison n’est pas immédiatement probante, parce que le cas des bateaux est trop simple : les bateaux partent pour accomplir un trajet qui est toujours le même ; les mois ou les années de travail que la société dépense n’arriveront pas tous à destination — comme dirait Böhm-Bawerk — dans le même temps.