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plus de capital on obtient plus de produit. Or, plus de capital employé dans la production, c’est une attente plus longue du produit ; si, dans une société, le capital par tête représente 2 années du travail d’un homme, la durée de l’attente sera plus longue que si le capital par tête représentait seulement une année de travail ; là où le rapport du travail présent au travail passé est plus petit — le capital n’est rien que du travail passé —, il est clair que la durée moyenne de la production est plus grande.

Ce raisonnement pris en lui-même est tout à fait juste : le rapport du travail passé et du travail présent que l’on emploie dans la production indique exactement la durée de l’attente, le « degré capitalistique » de la production. Soit deux sociétés ; dans l’une, les forces productives disponibles dans l’année sont employées pour à la satisfaction des besoins de cette année, pour à celle des besoins de l’année suivante, pour , , à celle des besoins de la troisième, de la quatrième, de la cinquième année ; dans l’autre, les fractions correspondantes sont , , , , . Si nos deux sociétés sont des sociétés stationnaires, et que la capitalisation et la production y soient régulières, les besoins de l’année 1904 seront satisfaits dans l’une pour les grâce aux forces productives de 1904, pour , , , grâce aux forces productives de 1903, 1902, 1901, 1900 ; et dans l’autre, pour, , , , , grâce aux forces productives de ces mêmes années. Dans la première société le travail présent, à consom-