Ici la période de production la meilleure est celle de 8 ans. On remarquera qu’à cette période optima plus longue correspond un gain annuel plus faible[1].
122. À l’aide des précédentes indications, nous pouvons voir, d’après Böhm-Bawerk, comment le taux de l’intérêt se déterminera. Soit un stock de subsistances s’élevant à 15.000 millions de fl., des travailleurs au nombre de 10 millions, et une échelle : des plus-values pareille à celle des tableaux ci-dessus. Supposons que le salaire des travailleurs soit de 300 fl. par an. Chaque capitaliste adoptera pour sa production cette durée qui est la plus avantageuse, celle de 3 ans. Mais alors, pour que tous les capitaux pussent s’employer, il faudrait qu’il y eût plus de travailleurs qu’il n’y en a. 10.000 fl. de capital faisant occuper 22,22 travailleurs, 15.000 millions en feraient occuper 33,33 millions : et il n’y en a pas autant. Qu’arrivera-t-il donc ? La demande de main-d’œuvre dépassant l’offre, les salaires monteront. Jusqu’où monteront-ils ? Pas jusqu’à 600 fl. ; car alors il faudrait, pour occuper tous les travailleurs,
c’est-à-dire plus de capital qu’il n’y en a : une partie seulement des travailleurs, 6,25 millions, seraient occupés. En définitive le taux du salaire s’établira à 500 fl., la période de production sera de 6 ans, et le gain
- ↑ P. 412, p. 413. Sur la manière dont Böhm-Bawerk établit le nombre des travailleurs occupés, voir la note de la p. 411.
- ↑ 10.000 fl. occupent 416 travailleurs, quand le salaire annuel est de 600 fl., et la période de production — ainsi qu’il arrivera — de 8 ans. Appelant x le capital nécessaire pour occuper 10 millions de travailleurs, on a : , d’où l’on tire : .