contraire on ne tient pas le capital du deuxième propriétaire pour un capital productif, qu’aura-t-il servi de passer du premier capital au deuxième ? on ne se trouvera pas plus avancé, on n’aura nullement, par l’introduction de celui-ci, expliqué l’intérêt de celui-là. Mais il est aisé de répondre à Böhm-Bawerk que rien n’empêche d’introduire à la suite du deuxième capital un troisième capital encore, lorsque, à raisonner comme fait Dietzel, cela devient nécessaire. A loue une maison à B, tirant par là de ses capitaux un intérêt de 5 % ; B, qui serait en mesure de se construire une maison pareille, ou d’acheter la maison de A, prend celle-ci en location parce qu’il a lui-même une maison de rapport, dont il tire 5 % de revenu ; et ce revenu lui est servi par C, qui à son tour pourrait avoir une maison à lui, mais qui préfère placer ses capitaux dans une industrie où il en tire 7 % : si l’on accepte le principe de la conception de Dietzel, il faudra évidemment poursuivre la recherche jusqu’à ce qu’on ait trouvé une explication véritable de l’intérêt que l’on considère ; et rien ne s’opposera à ce que la chaîne des phénomènes, ou des personnes, ait plusieurs anneaux intermédiaires, au lieu de n’en avoir qu’un[1].
75. À la vérité, il n’y a pas lieu d’admettre la manière de voir de Dietzel, touchant la nécessité, dans certains cas, d’explications indirectes de l’intérêt. Je remarque tout d’abord que ce n’est que pour l’intérêt.
- ↑ Tout au moins si l’on sort de économique pure, si l’on tient compte de certaines complications qui se rencontrent dans l’expérience. Sans doute on pourrait s’étonner que B d’une part prenne une maison en location et d’autre part soit propriétaire d’une maison de rapport : ne serait-il pas plus simple pour lui d’habiter la maison dont il est propriétaire, ou de vendre cette maison pour s’en faire une ? Dans la réalité, B ne trouvera pas la maison qu’il possède à sa convenance ; et il sait qu’il lui en coûterait assez cher de la vendre.