tion de plusieurs quantités, il arrive à chaque instant aux auteurs d’oublier la définition qu’ils ont posée, et de faire entrer dans le profit des éléments qui doivent en être séparés. J’ajoute également — et ceci est considérable — que en fait de rentes les auteurs ne connaissent que la rente foncière, qu’ils n’ont pas su faire l’assimilation à cette rente foncière du revenu des idées, générales ou particulières, transmissibles comme les terres, et qui procurent un gain à celui qui en est le propriétaire, soit qu’il les exploite lui-même, soit qu’il en concède l’exploitation à quelque autre.
Faut-il donner des exemples de ces confusions qui obscurcissent la théorie du profit ? Gross, pour expliquer le profil, fait intervenir la terre avec ses qualités ; il parlera du profit qui se capitalise, montrant à titre d’illustration comment le prix des terres se détermine par rapport à la rente qu’elles fournissent[1]. Pierstorff de même fera de la rente foncière une des sources du profit ; il montrera également comment le profit dépend de facteurs tels que l’habileté de l’entrepreneur[2]. Plus curieuse encore — parce qu’elle est plus longue et qu’elle prétend être plus complète — est l’énumération donnée par Schönberg[3] des causes qui font naître et qui font varier le profit. Ces causes seraient :
l’habileté plus ou moins grande de l’entrepreneur [1] ;
les fluctuations des prix des marchandises sur le marché [2] ;
l’existence en faveur de l’entrepreneur d’un monopole [3] ;