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des chameaux dont la seule vue fera venir l’eau à la bouche. L’élu s’écriera : que sa chair doit être succulente ! et aussitôt l’oiseau tombera devant lui, cuit, bouilli ou rôti, selon son goût. Il le mangera, n’en laissant que les os, et l’oiseau ressuscitera et reprendra son vol ».

« L’élu sera préservé des inconvénients de la digestion. »[1].

Il y en a comme cela des pages et des pages, avec un luxe invraisemblable de détails puérils, bizarres et grossiers. C’est du délire et de la folie, de la folie malsaine, car le chapitre des Houris dépasse encore tout ce que l’imagination la plus dévergondée peut inventer : la béatitude céleste n’est qu’une noce grossière, une débauche éternelle, l’apothéose éhontée de l’instinct, de l’instinct inférieur qui ne dépasse pas le niveau de l’estomac.

La vision de Dieu ne paraît pas peser bien lourd dans les conceptions mystiques de l’Islam.

  1. Cf. Abou-Beker, — El. Siouti, — Khazeu, — Anas, — Abd-er-Rhahim, etc…