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C’est un jardin de délices, une oasis merveilleuse, avec des palais splendides, un luxe éblouissant, — car l’arabe aime le faste, les bijoux, les parfums ; — et l’on y trouve accumulées toutes les jouissances, et les plus sensuelles, que la volupté peut rêver.

Le Koran, dont les descriptions sont déjà très matérielles, est encore assez discret sur ce chapitre délicat, bien que les traductions atténuent singulièrement la crudité des termes arabes.

Le ciel qu’il laisse entrevoir a encore une certaine tenue ; il n’en étale pas trop cyniquement les turpitudes[1] ; mais les commentateurs et les théologiens de l’Islam n’ont pas eu la même réserve. Ils ont accumulé, sur les données laconiques du Livre, des extravagances et d’audacieuses franchises que nos oreilles ne supportent pas.

  1. Le Koran : S. lvi. 88 — xliv. 52 — xxx. 14 — xxi. 63 — lii. 19 — xliii. 71 — iii. 13 — lii. 20. — xxxvi. 55 — xxxv. 52.