Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quel contraste avec le Catholicisme solidement charpenté, bâti tout d’une pièce, sur le roc ; le Catholicisme, d’une si belle venue dans sa puissante cohésion ; d’une si belle tenue dans la simplicité et la hardiesse du plan, dans la netteté des lignes, dans l’harmonie de l’ensemble !

Le Catholicisme se meut avec aisance et majesté dans les profondeurs infinies de la Divinité et dans l’âme candide des humbles de ce monde.

Tout à Dieu et tout à l’homme, sans abaisser Dieu, sans écraser l’homme, l’Évangile n’a pas cherché de puériles subtilités pour épargner l’orgueil, en écartant le mystère ; car le mystère atteste que Dieu seul est grand et que l’homme est plus petit que Dieu. Il n’a pas cherché de mesquins accommodements avec la morale, pour ménager la volupté : il a montré la voie austère parce qu’elle est la voie sûre.

L’Église catholique a le secret, qui n’a été donné à nulle autre, de se mettre, sans lâches concessions, à la portée de l’homme. Elle ne s’abaisse jamais : elle s’incline, toujours noble,