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de Byzance, ni les hordes Arabes qui ont conquis tour à tour l’Afrique du Nord, n’ont pu jamais entamer la Kabylie.

Il a fallu la « furia francese », la baïonnette de nos zouaves, en 1857, pour emporter d’assaut ce gigantesque donjon bâti par la nature, pour forcer et réduire cette race fière et ombrageuse, vierge jusqu’alors de tout joug, qui n’a pas pris son parti de la défaite et qui, en 1871, s’est soulevée pour recouvrer son indépendance.

« Prends le deuil, o ma tête ! chantaient, sous le coup de l’humiliation, les bardes indigènes. O mes yeux, c’est du sang qu’il faut à vos larmes ! Ce qui est arrivé ne s’était pas vu depuis le commencement du monde. Le Français s’est abattu sur nous comme un torrent. L’honneur de la Kabylie est mort ! »

Au contact des Arabes, les Kabyles et les Mozabites n’ont su se garer des miasmes du Koran. Ils se sont laissés, peu à peu, contaminer par l’Islam. Mais, tandis que les autres s’y jetaient