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mans, et les croyants, qui n’y regardent pas de trop près, arrivent tant bien que mal, plutôt mal que bien, à raisonner leur foi.

Les idées changent, les mœurs aussi.

J’ai entendu un autre Musulman affirmer que, dans son monde, le grand, la polygamie tombait en désuétude, nullement pour un motif religieux, puisque la religion l’autorise, mais plutôt parce qu’il est de bon ton de vivre « à l’Européenne ».

En le poussant un peu aux confidences, il m’avoua que cette réforme était peut-être plus apparente que réelle, un trompe-l’œil, toujours.

On organise la maison de ville, avec l’épouse officielle, recluse encore, qui se croit l’unique et qui l’est quelquefois.

Seulement, ces monogames se ménagent des compensations. Au lieu d’une suppression, il n’y a eu qu’un transbordement : le harem a été discrètement installé à la campagne.

Dans ces conditions, dis-je au brave Turc qui m’expliquait la combinaison, si la polygamie