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Ces faits sont trop menus pour étayer une thèse ; mais si, rien qu’en passant, j’ai pu noter ceux-là, c’est qu’il y en a cent autres à travers lesquels on voit transparaître l’inquiétude qui tourmente les âmes.

Dans les classes élevées, les chefs religieux, conscients du danger, s’efforcent en vain d’enrayer le mouvement en faisant la part du feu. Ils ne peuvent lutter.

Plus bas, les Marabouts s’inquiètent et s’agitent. Ils sont retors et tenaces dans les discussions. Ils tiennent leur monde en haleine, les petites gens, les simples, crédules et ignorants. Quand on leur dit que telle croyance est absurde, telle observance immorale et que, par conséquent, ça ne peut venir de Dieu, ils répliquent : « Tu ne comprends pas : ça vient de Dieu, donc ça n’est ni absurde ni immoral ».

Des ouvrages pleins de sophismes, mais très captieux, ont été faits par les théologiens musul-