religion, disent-ils au missionnaire, doit être vraie puisque tu es meilleur que nous ; mais, voilà, elle exige des sacrifices ! » et, plusieurs que la lumière a amenés jusqu’à la porte, restent dans le vestibule sans avoir le courage d’entrer ; à cause enfin des dangers auquels sont exposés les nouveaux convertis : ils y risquent leur peau ; la fuite seule peut les soustraire à la mort.
« Je connais la religion, me dit un jour un jeune Mozabite ; mais je ne peux pas me faire baptiser ici : emmène-moi en France avec toi et je serai chrétien ».
On a peu réussi ; mais, surtout, on a peu essayé ; timidement, par l’école, où l’on ne parlait qu’à voix basse et à demi-mots. De l’apostolat direct et positif, on n’en a jamais fait, parce qu’on n’a jamais pu en faire.
Mais l’âme musulmane, pas plus que l’âme païenne, n’est inapte à recevoir la lumière. Elle le serait plutôt moins.
Il y a en elle une base qu’on ne trouve pas