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et à tuer. Oui, mon amour, tu as raison, le fond de mon œil est cruel. Ne me crois pas bon, il ne me plaît de l’être qu’avec ceux que j’aime, et ils sont rares.

Je suis maintenant, et pour je ne sais combien de temps, un accumulateur d’énergie qui ne doit plus penser qu’à agir, oublier de penser. Raymonde sera en moi, dans mon cœur, au tréfonds de mon âme, mais son amour ne doit plus me diriger. Dans quelques jours, ton esclave, qui combat pour toi en ce moment, te reviendra fidèle et calmé, prêt à tendre son cou au blanc collier que lui feront tes bras nus.

Achevons vite de parler des événements du moment, puis nous parlerons d’autre chose.

J’ai confié tes lettres, sauf les quatre dernières que j’emporte avec moi au feu, au major du régiment, avec les clichés de