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der de mettre au premier plan cette danse, en l’exécutant avec trop de force et d’insistance. Elle y perdrait tout son prix Elle ne vaut que par la légèreté de son rythme et la fluidité de son contour mélodique.

L’Allegretto grazioso qui sert de final à la sonate confirme les impressions de tranquille bonheur, de paix morale et physique que nous avait laissées l’Allegro du début. Rien de grand, de sublime en ces pages. Tout y est d’une beauté modérée, mais parfaite.

Les deux sonates en sol majeur et en la majeur op. 78 et op. 100 sont dédaignées par certains virtuoses du violon. L’un d’eux, à qui l’on demandait pourquoi il ne les exécutait jamais en public, répondit d’un ton méprisant : « C’est toujours écrit à la première position ! » De fait, ces sonates ne renferment aucune acrobatie, et elles se meuvent dans le registre moyen du violon sans faire appel à aucun extravagant démanché. Il serait sans doute impossible de les jouer entièrement à la « première position ». Mais enfin on comprend ce que signifie la boutade que nous rapportons. Bien des violonistes ne trouvent pas dans ces sonates d’occasions suffisantes pour briller.