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suit pour les autres fragments du thème jusqu’à la fin de son exposé.

Le prélude n° 11 pour le choral : « O Welt, ich muss dich lassen »[1] est la dernière composition de Brahms, son « adieu au monde ». Le choral commence simplement et largement à cinq parties, « forte ma dolce ». Chaque membre de phrase se conclut par un double écho avec des variantes harmoniques toujours nouvelles, et le prélude s’achève dans le sentiment de la paix bienheureuse à laquelle le Maître aspirait.

* * *

De bonne heure Brahms avait cessé d’écrire des sonates pour piano seul. Il préféra joindre au piano un instrument récitant. C’est ainsi que nous avons de lui deux sonates pour violoncelle et piano, trois sonates pour violon et piano, deux sonates pour clarinette et piano.

Les Sonates pour violoncelle comptent parmi les moins réussies de Brahms. Déjà par elle-même la combinaison du violoncelle et du piano est ingrate. Il est impossible de faire sans cesse

  1. « Ô monde, il faut que je te quitte. »