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L’HOMME


Nous venons de raconter la vie de Brahms. C’est une vie tout unie : elle tient en peu de pages. Elle n’est point traversée de très grandes passions. En de longues périodes elle est paisible et douce, — ce qui ne veut point dire que cette existence si calme, en apparence au moins, n’offre aucun mystère à pénétrer.

Les différents historiens de la vie de Brahms ne s’entendent pas sur le caractère de l’homme. Les uns voient en lui surtout un timide et un tendre. D’autres au contraire l’accusent de sécheresse. « Un animal à sang froid ! » disait Mottl. D’autres enfin insistent sur la violence et la brutalité d’un tempérament qu’il ne serait arrivé qu’à grand’peine à contenir dans de certaines limites.

Il peut y avoir du vrai dans ces diverses interprétations, et il nous paraît bien en effet