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tous les lieux où le bruit, les lumières, le mouvement peuvent le divertir et chasser la crainte qu’il ne veut s’avouer.

Un jour enfin il est bien forcé de reconnaître qu’il est malade, et de consulter. Il passait alors l’été à Ischl. Le médecin diagnostique une maladie de foie, et l’envoie se faire soigner à Carlsbad. Bien que fort souffrant déjà, Brahms écrit en septembre à Hanslick : « Je suis reconnaissant à mon mal de m’avoir fait connaître enfin le célèbre Carlsbad. J’ai le bonheur de jouir ici d’un temps magnifique, comme si nous ne l’avions pas eu déjà tout l’été. Avec cela, j’habite une charmante demeure et je m’y trouve avec les gens les plus aimables. »

Le mal cependant augmentait. Quand Brahms revint à Vienne, les médecins se prononcèrent définitivement : c’était un cancer. Brahms était perdu : lui seul l’ignorait encore. Il voulut continuer ses promenades quotidiennes ; mais sa démarche devenait très pénible. Il ne put bientôt plus sortir qu’en voiture. Il se sentait maintenant bien mal et avait de terribles pressentiments.

Il assista, le 2 janvier 1897, au concert du Quatuor Joachim, où son Quintette en sol majeur fut