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de mère ; il faut me marier », disait-il. Il regretta d’avoir laissé trop vite échapper l’occasion qui s’était présentée quelques années plus tôt. Qu’était devenue Agathe ? La pauvre jeune fille avait perdu son père, et, restée sans ressources, elle avait été obligée de s’expatrier, d’accepter une place d’institutrice en Irlande. Dans les lettres de Brahms à Grimm, quelques mots mélancoliques évoquent le souvenir du bonheur entrevu et manqué

Brahms reprend ses voyages ; et voici, bientôt, une grave nouvelle : son père songe à se remarier avec une certaine Caroline Schnack, âgée de quarante et un ans, deux fois veuve déjà et mère d’un garçon de seize ans. Johannes, très ému, revient en hâte à Hambourg. Il voit la veuve. Elle a bon visage : elle est active et prudente ménagère. Elle rendra le vieux Johann Jakob heureux : elle l’a déjà conquis par ses talents de cuisinière. C’est une maîtresse femme qui, pour le bien commun, prendra les rênes du gouvernement domestique et ne les laissera pas flotter entre les mains un peu molles de son mari. Voilà le foyer familial reconstitué. Johannes donne une pleine approbation au projet de son père et le mariage de Johann Jakob avec