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Le Concerto en mineur et le Trio en si majeur trahissent, en effet, sinon dans le détail de l’écriture, au moins dans l’allure générale, dans le ton du discours musical, dans l’exaltation des sentiments exprimés, l’influence de Liszt et de ses amis. Brahms croit sans doute s’apercevoir alors qu’il n’est point né pour les grandes passions ou les grandes fantaisies romantiques et le désordre apparent de leurs manifestations. Il se reprend, il précise et condense son inspiration. Il l’enferme dans des formes de plus en plus nettement déterminées. C’est la fin, pour lui, de la période de « Sturm und Drang » qu’il a d’abord traversée. C’est la fin de sa première jeunesse. À vingt-cinq ans, Brahms est presque devenu un sage.



Après deux années passées à Detmold, Brahms trouva que la vie de Cour ne lui laissait pas assez de loisirs pour composer, et il revint dans sa ville natale, où il demeura de 1859 à 1861.

Un de ses amis et admirateurs, le musicien hambourgeois Théodore Avé Lallement, s’était