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c’est d’amour bien pâle et bien peu exigeant[1].

À la mort de Schumann (29 juillet 1856), les artistes qui s’étaient réunis autour de lui à Dusseldorf se séparèrent. Dietrich[2] partit pour Bonn, Joachim pour Hanovre, Grimm[3] pour Gönttingen, et, tandis que Clara Schumann, après un court séjour en Suisse, se fixait à Berlin, Brahms acceptait les fonctions de professeur de musique de la Cour et de directeur de la Société de Chant à Detmold. Il resta ainsi deux ans au service du prince de Lippe.

C’est ici que se place pour la première fois dans la jeunesse de Brahms une véritable histoire d’amour. Pendant un séjour qu’il fit auprès de son ami Grimm à Göttingen, Brahms connut une jeune fille, Agathe de Siebold, dont le père était professeur à l’Université. Agathe était jolie, vive, intelligente, instruite, douée d’une voix

  1. Brahms adorait les enfants. Il savait les amuser ; et il s’amusait lui-même beaucoup avec eux. Il avait tout naturellement une affection particulière pour les enfants de Schumann, et c’est à leur intention qu’il écrivit et publia en 1858, sans nom d’auteur et sans numéro d’œuvre, ses Volskskinderlieder (Chants populaires pour les enfants).
  2. Albert Hermann Dietrich, né le 28 août 1829, un des élèves préférés de Schumann, grand ami de Brahms.
  3. Julius Otto Grimm, né à Pernau, en Livonie, le 6 mars 1827, qui devint directeur du Coecilien Verein de Munster (Westphalie).