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Le thème de l’adagio :

est ce qu’on appelle une « belle phrase » de violon, facile à faire chanter sur l’instrument, mais dépourvue de toute émotion. Ce n’est même plus du Mendelssohn : c’est du Max Bruch.

Le Scherzo est charmant. Mais le final, si bruyant, est insupportable et l’imitation de Mendelssohn y est sensible à toutes les lignes, depuis le tourbillon à 6/8 du début, jusqu’au second thème en valeurs égales, genre choral. Là, il ne reste plus rien de l’art délicat qui faisait l’attrait des sonates en sol et en la. Brahms parle un langage qui n’est plus le sien : il tombe dans la grandiloquence, dans le vide.

Outre les sonates de violon que nous venons d’analyser, nous possédons de Brahms une pièce pour violon et piano, éditée par la « Brahms Gesellschaft », qui faisait partie d’une sonate écrite en collaboration avec Robert Schumann et Albert Dietrich, et dédiée en 1853 à Joachim à l’occasion d’une de ses visites à Dusseldorf. Le morceau en question n’offre rien de très remarquable. Les deux autres mouvements, conformément au vœu de Joachim, sont demeurés manuscrits.