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Sous le règne de Minh mang, il fut élevé au rang de Van minh diên dqi hoc si. Minh mang, un jour, lui donna deux vers dont il devait faire de suite la contre-partie :

 
Les dents sont dures, la langue est molle ;
La chose à nature dure ne vaut pas la chose à nature molle.


Hoa répliqua :

 
Les sourcils viennent les premiers, la barbe vient la seconde ;
Le premier né ne devient pas aussi long que le dernier né.


L’Empereur le loua de son talent et le récompensa[1].

Depuis la naissance de Dang van hoa l’on avait cessé d’entendre le petit écolier réciter ses leçons dans le retranchement du village de My hoa.



  1. Le mérite de cet impromptu consiste dans le strict parallélisme des deux distiques. J’ai essayé d’en conserver quelque chose dans la traduction, mais il n’y a plus aucune grâce.