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entendit le bruit, et, instruit de ce qui arrivait, demanda au vieillard ce qu’il voulait. « Ne me connaissez-vous pas, dit celui-ci ? J’habite le mont Tan vièn ; je vous aime à cause de vos vertus ; aussi suis-je venu ici pour vous apprendre quelque chose. » Il se fit alors donner un papier sur lequel il écrivit ces mois : « Votre destin est terminé, il vous faut retourner ». Nguyén dang giai s’en retourna et, arrivé à sa demeure, tomba malade et mourut[1].

Par la suite, le tông doc Viêm voulut monter sur l’étage moyen de la montagne et, comme il n’y avait pas de chemin, il s’en fit frayer un par trois cents soldats. Après cinq jours de travail, on n’avait pas encore avancé. Le génie apparut alors au tông doc et lui dit : « Le sommet de cette montagne est le séjour des génies ; il n’est pas permis aux hommes de l’atteindre. Si tu n’écoutes pas mes paroles, tu mourras ». Le tông doc eut peur et renonça à son dessein.



  1. C’est un malheur de mourir hors de chez soi, chêt dwong chêt sà. Cela n’arrive qu’aux vagabonds et aux gens de peu.