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et tant que l’argent durera les fêtes dureront. » Les beaux parents furent navrés de cette perspective, aussi se rejetèrent-ils sur leur troisième gendre, l’acteur. Celui-ci leur dit : « Moi ! je m’en tirerai pour cinquante ligatures. — Bien ! dit le beau-père, comment feras-tu ? — J’achèterai deux grandes jarres, poursuivit le gendre, je vous découperai en morceaux et je vous mettrai dans les jarres que je jetterai à l’eau. — Pourquoi cela, dit le beau-père ? — Pour que la mer emporte l’avarice, répondit l’autre ; qu’avons-nous affaire de gens pareils ?


Un avare traitait un de ses amis ; les tasses étaient grandes, mais l’hôte se gardait bien de les remplir. « Holà ! dit l’ami, que l’on me porte un couteau » — « Pourquoi faire ? demanda l’avare. » — « Eh ! pour retrancher à cette tasse toute cette hauteur inutile. »


Un avare traitait un de ses amis, mais il n’avait acheté que du vin trempé. À peine le visiteur en eut-il goûté qu’il se mit à pleurer. L’hôte lui en demanda la raison. « J’ai toujours chéri le vin, répondit l’autre, et je le trouve là si faible qu’il faut qu’il soit mort. »


Un avare avait été saisi par un tigre. Son fils allait tirer sur le tigre quand le père lui cria : « Vise-le au bon endroit sans cela la peau serait perdue. »