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II


Un mandarin avait deux femmes qui n’eurent pas d’enfants. Elles moururent, et il les fit enterrer l’une dans un jardin de pêchers, l’autre dans un jardin de saules. Quand le mandarin fut mort lui-même, les jardins tombèrent à l’abandon. Un étudiant les trouvant à son gré vint s’y établir ; pendant le jour il allait suivre les leçons de ses maîtres, pendant la nuit il restait dans le jardin.

Jusqu’à son arrivée, les deux mortes n’ayant trouvé dans le sol que le principe femelle, abondamment engendré par l’ombre des arbres, n’avaient pu prendre forme[1] ; mais quand l’étudiant eut séjourné en ce lieu environ un an les deux principes se trouvèrent en quantité suffisante, et elles lui apparurent sous la forme de deux belles filles.

Elles demeurèrent avec lui et, quand il eut passé ses examens avec succès, l’accompagnèrent dans son pays. Elles lui dirent alors ce qu’elles étaient ; et l’influence des deux principes étant efficace, elles purent vivre et avoir des enfants.



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