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on les accomplissait. Quand il fut devenu grand on le maria, mais il se mit à jouer, à se griser, et fit si bien qu’il dépensa tous les biens de la maison. Quand ils eurent été réduits à la misère, son père et sa mère moururent en même temps. Le fils dit : « Quand on a fait le mal, on vous le rend[1] », et il disparut, laissant au village le soin de les enterrer.

Cet enfant était certainement l’anguille qui s’était incarnée en lui pour se venger de son meurtrier[2].



  1. Hai nhon thi nhon hai.
  2. Ce conte est évidemment de provenance chinoise, mais il m’a paru devoir être conservé comme une illustration de certaines idées que l’on trouve fréquemment exprimées sous des formes obscures.