Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/281

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
270
DICTIONNAIRE

laume comme l’architecte des travaux exécutés dans notre cathédrale sous l’épiscopat de Hugues de Touci, au milieu du XIIe siècle[1]. (Willis, The Architectural History of Cantorbery cathédral. — Viollet-le-Duc, Dict. de l’Arch. française.)


SERIN éleva, vers le milieu du siècle dernier, dans le parc de Bagnolet, près de Paris, un bâtiment appelé le Palais des Ermites. (Piganiol.)


SERLIO (Sébastien)[2] naquit à Bologne le 6 septembre 1475, de Barthélemy Serlio, peintre d’ornements. Vers 1500 il était à Pesaro, où il travailla comme peintre et comme

  1. Cette conjecture est d’autant plus vraisemblable que, d’une part, la cathédrale de Sens était terminée lorsque Guillaume partit pour l’Angleterre, et, d’autre part, que l’archevêque de Cantorbéry, Thomas Becket, avait séjourné à Sens pendant qu’on construisait la cathédrale de cette ville. Un sait, en effet, que Bccket, condamné comme rebelle par le Parlement à la suite des violents démêlés qu’il eut avec Henri II d’Angleterre, s’était réfugié en France en 1164, et qu’il habita Sens, Lyon et Pontigny. À Sens, Becket dut connaître maître Guillaume et s’intéresser à son œuvre. Rentré dans son pays, il vanta sans doute le talent de l’artiste sénonais, et, plus tard, la réputation de notre compatriote ayant ainsi pénétré jusqu’en Angleterre, Guillaume fut naturellement appelé à Cantorbéry pour relever le chœur de la cathédrale.
  2. Bien que Serlio soit étranger, il m’a semblé qu’il était impossible d’exclure d’un dictionnaire des architectes français un artiste qui a travaillé longtemps en France avec honneur, en qualité d’architecte du roi. Sans doute d’autres artistes italiens auraient, en apparence, les mêmes titres à figurer ici, et l’on pourrait d’abord citer Joconde ; mais Joconde ne nous est guère connu que de nom. Quant à Rosso, Primatice et Della Robbia, bien qu’ils aient occupé chez nous des positions considérables en qualité de surintendants ou d’inspecteurs généraux des bâtiments royaux, comme ils n’étaient architectes que de nom, il n’y a pas place pour eux dans ce livre.