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DES ARCHITECTES FRANÇAIS

cet évêque, par suite des troubles religieux, ne furent repris qu’en 1613 et furent terminés en 1700. (Mél. d’hist. et d’arch. bret.)


RABLI (Guy) surveillait, en 1352, les travaux qu’on exécutait au château d’Argilly, appartenant au duc de Bourgogne. (A. Champollion-Figcac, Doc.)


RACLE (Léonard), né à Dijon en 1736, fut chargé par Voltaire de la direction des travaux que le célèbre philosophe fit exécuter à Ferney, notamment la décoration de la chambre dite du « Cœur », où il construisit le petit monument qui devait renfermer le cœur de Voltaire. Un prix lui fut décerné, en 1786, par l’Académie de Toulouse, pour un mémoire sur la construction d’un pont d’une seule arche de 450 pieds d’ouverture. Il mourut le 8 janvier 1791[1]. (Dépery, Biogr.)

  1. Racle doit sa petite célébrité à Voltaire et à sa qualité d’architecte de la fameuse colonie de Ferney. Il avait été présenté en 1773 à l’illustre philosophe, par Mme de Saint-Julien, qui l’avait tiré, dit Voltaire, « du profond bourbier où il était plongé ». En 1775, Racle bâtissait à Ferney un certain nombre d’habitations, parmi lesquelles se trouvait le « Palais de la Tour-du-Pin », situé dans le « Pré de la Glacière ». Cette maison avait été commandée par Mme de Saint-Julien, que Voltaire espérait alors attirer auprès de lui. L’architecte avait promis de couvrir ce bâtiment avant l’hiver ; mais au mois de novembre on n’était encore qu’aux préparatifs, c’est-à-dire « à piquer à coups de marteau de grosses pierres de roche qui, au gré de Voltaire, ne convenaient point du tout à une maison de campagne ». Mais un bien autre contre-temps survint au printemps de l’année suivante ; le 15 mai, Voltaire écrivait à son amie : « Voici, Madame, une aventure toute faite pour ceux qui croiraient aux présages : l’hôtel La-