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DICTIONNAIRE

Debret et y étudia quelque temps l’architecture, puis il partit, en 1835, pour l’Allemagne, en passant par Strasbourg, Fribourg en Brisgau, Constance, etc. Au retour de cette excursion il publia (en 1836), dans le journal l’Européen, une relation de ce voyage qui appela sur lui l’attention du comte de Montalembert. Peu après il mit au jour un travail critique sur le Temple de la Madeleine, une Déclamation contre l’art païen, et enfin un compte-rendu du Salon de 1837. Après avoir dirigé quelques travaux de restauration à la cathédrale d’Auxerre, il fut appelé à Nantes par le curé de la paroisse Saint-Nicolas, qui désirait faire rebâtir son église sur un plan plus vaste et dans le style du moyen âge[1]. Il donna aussi le plan d’une petite église gothique élevée dans les environs de Pontarlier, et releva l’église de Lisieux. Mais sa carrière d’architecte fut tout à coup interrompue par sa vocation religieuse : il partit, au mois d’avril 1840, pour Rome, où il entra au couvent de Sainte-Sabine, et le 28 mai 1841 il reçut l’habit de dominicain. Épuisé bientôt par les austérités auxquelles il s’était condamné, Piel mourut le 19 décembre 1841. (Rens. part. — Daly, Rev. de l’Arch.)


PIERRE, moine, travailla comme architecte à la cathédrale et à l’église Saint-Sauveur, de Limoges, au XIe siècle. (L’abbé Arbellot.)


PIGAGE (Nicolas de), né en Lorraine en 1721, élève de l’Académie d’architecture, fut nommé, en 1748, architecte de 1 Électeur palatin. Il construisit, à Manheim, l’aile gauche de la résidence souveraine et le Manége, et donna les dessins du maître-autel du château. Il fit, en outre, le tracé

  1. Le plan de Piel ne fut pas exécuté. On sait que l’église Saint-Nicolas de Nantes a été reconstruite sur les dessins de Lassus.