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Verrière, appartenant au duc de Mortemart, et de celui de Dissais, que faisait élever l’évêque de Poitiers. Compris dans la levée de 300,000 hommes et forcé de marcher contre les Vendéens, il fut fait prisonnier. Lescure, qui connaissait sa famille, lui ayant fait recouvrer sa liberté, il se rendit à la Rochelle et s’y fit admettre dans le génie militaire. Peu après il obtint sa réforme et partit pour Paris, où il reprit ses études sous la direction de Percier. En 1803 il fut nommé architecte directeur des travaux de la ville de Marseille. Peu après il devint l’architecte de la Chambre de commerce et celui du département des Bouches-du-Rhône. Les principaux travaux exécutés sous sa direction, à Marseille, sont les suivants : le Jardin botanique et le Pont de pierre contigu ; les projets de restauration de l’hôtel de la Préfecture, qui furent exécutés par l’architecte Michaud ; la grande caserne de gendarmerie ; le temple protestant ; le grand hospice construit sur la rade pour le traitement de la fièvre jaune ; l’arc de Triomphe élevé en l’honneur des vainqueurs du Trocadéro, mais dont la destination a été changée sous le gouvernement de Juillet ; la fontaine jaillissante de la place Montyon ; le pavillon d’entrée du Lycée ; la porte Majeure et les agrandissements du Lazaret ; la chapelle du port Dieudonné ; des trottoirs établis dans les rues principales de Marseille ; la distribution des eaux ; enfin tous les embellissements exécutés dans cette ville de 1803 à 1830. On lui doit aussi la façade du Dépôt de mendicité d’Aix ; la maison de Dépôt d’Orgon ; l’église majeure de Saint-Rémy ; la maison d’arrêt de l’arrondissement de Marseille ; le Palais de Justice de Draguignan ; l’abattoir de Tarascon ; le palais de la Cour d’appel et des tribunaux d’Aix. Un prix lui fut décerné en 1799, à la suite du concours ouvert pour l’étude d’une colonne départementale ; un autre, en 1800, par la Société d’agriculture de Paris, pour projets de ferme et de bâtiments ruraux. Une collection métallique des grands hommes lui fut