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travaux d’embellissement au palais ducal de Nancy ayant été ordonnes pour la réception de Christine de Danemarck, qui venait d’épouser François, duc de Bar, depuis de Lorraine, Paris fut chargé de diriger la construction d’une fontaine décorative située devant l’échansonnerie. Maître des œuvres des duché de Lorraine et comté de audemont, il était encore au service du duc en 1547. (Lepage, Les Offices. — Palais ducal.)


PARIS (Jean de). — V. PERRÉAL (Jean).


PARIS (Pierre-Adrien), né à Besançon en 1747, reçut les premiers principes du dessin de son père, qui était intendant des bâtiments de l’évêque de Bâle, et acheva ses études sous la direction de Trouard, architecte du roi. Après avoir suivi les cours de l’École royale d’architecture, il remporta le troisième grand prix deux années de suite, en 1768 et 1769[1]. Il partit pour Rome en 1772, et le temps qu’il passa en Italie fut partagé entre l’étude de la numismatique et celle de l’archéologie et des monuments de l’architecture. De retour en France il se fit promptement connaître par les dessins qui furent gravés pour les Tableaux de la Suisse, de De Laborde,

  1. C’est à tort que certains biographes ont dit qu’il fut envoyé à Rome, comme pensionnaire, à l’âge de vingt ans, c’est-à-dire en 1767, puisqu’en 1769 il était encore à Paris et concourait pour le grand prix. Au surplus, il ne reçut son brevet d’élève de l’École de Rome que le 13 juin 1772. On sait d’ailleurs que, de 1767 à 1772, les grands prix d’architecture furent privés de la pension de Rome. Le marquis de Marigny, voulant se venger de l’Académie d’architecture, dont il croyait avoir eu à se plaindre, envoya pendant six ans ses valets de chambre à Rome, au lieu et place des jeunes artistes qui pouvaient prétendre à la pension. Cet abus de pouvoir cessa en 1773, quand l’abbé Terray eut succédé au marquis de Marigny.