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teur aux travaux de l’État. En 1853 il travaillait encore aux Tuileries, sous les ordres de Visconti, lorsqu’il fut nommé architecte du château de Rambouillet. Peu après il fut appelé à remplir les mêmes fonctions au château de Fontainebleau, en remplacement de M. Lefuel, nommé architecte du Louvre. Les principaux ouvrages qu’il exécuta dans cette dernière résidence sont les suivants : la transformation de la galerie de Diane en bibliothèque : la restauration de la chapelle Saint-Saturnin ou de la Trinité, à laquelle il rendit ses belles boiseries du règne de Louis XIII, qu’on avait reléguées dans les greniers ; la restauration des appartements de Louis XIII ; la création de la galerie des Fastes ; l’escalier monumental du pavillon Gabriel ; la restauration des façades de la cour Ovale ; la restitution de la galerie des Cerfs ; la construction de l’escalier dit de Philippe-Auguste, etc. On doit encore à Paccard la restauration de la tour de Gaston Phébus, au palais de Pau ; la chapelle funéraire d’Ajaccio, qui renferme les restes de plusieurs membres de la famille Bonaparte. C’est à l’occasion de ce travail qu’il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur. En 1863, lors de la réorganisation de l’École des Beaux-Arts, il fut appelé à diriger un des ateliers d’architecture de cette école. En 1867 un de ses élèves obtenait le grand prix d’architecture, et deux autres les premier et deuxième accessits. Il mourut à Aix-les-Bains le 18 août 1867[1]. (Bélier, Not.

  1. Quelques jours avant, le 13 août, Paccard assistait, à mon côté, dans le grand salon du Louvre, à la distribution des récompenses décernées aux artistes. Il paraissait plein de force et de santé et sa joie était grande : il jouissait du triomphe de ses élèves ! Qui m’eût dit alors que je lui serrais la main pour la dernière fois ! Paccard n’était pas seulement un artiste consciencieux et des mieux doués, c’était un homme excellent et modeste, plein des plus aimables et des plus exquises qualités ; aussi fut-il estimé et aimé de tous ceux qui l’ont connu