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DICTIONNAIRE


MARIO fut l’architecte de l’église des Frères-Mineurs élevée à Lons-le-Saulnier en 1531. (Recueil mss.)


MARJOLET (Claude). Charles III, duc de Lorraine, ayant résolu, en 1561, de faire reconstruire le jeu de paume du Palais ducal de Nancy sur le même plan que celui du Louvre, envoya à Paris cet artiste pour relever les plans et recueillir les renseignements nécessaires à la réalisation du projet. Marjolet reçut, pour son voyage et son travail, « 64 francs ; gros », mais il ne fut pas chargé de l’exécution des travaux : c’est Nicolas Chaubault qui en eut la direction. (Lepage, Palais ducal.)


MAROT (Daniel), fils de Jean Marot, naquit à Paris vers 1661[1]. Il se retira en Hollande en 1685, après la révocation de l’Édit de Nantes, et devint architecte du prince d’Orange, qu’il suivit à Londres, lorsque la Révolution de 1688 porta ce prince sur le trône d’Angleterre. Après la mort de Guillaume III (1702) il retourna en Hollande, où il dirigea les travaux du nouveau palais de Loo et ceux de la grande salle d’audience de La Haye, l’escalier et les parterres du château de Voorst. En Angleterre il donna les dessins des jardins de Hampton-Court[2]. Si le bagage de l’architecte est léger, celui du graveur est plus considérable. Les premières pièces signées du nom de cet artiste portent la date de 1674 :

  1. Jean Marot ayant épousé, à Charenton, le 26 octobre 1669, Charlotte Galbrand, fille de « feu Adrians Galbrand, Me menuisier en ébenne », et son premier fils, Jean, étant né le 8 août 1660, Daniel n’a pu naître, au plus tôt, qu’en 1661. C’est donc à tort que plusieurs biographes ont cru pouvoir dater sa naissance de 1655. Dussieux s’est plus grossièrement trompé en fixant cette date à 1650.
  2. On lit au bas d’un de ses dessins de jardins : « Parterre d’Amton-Court, inventé par D. Marot. »