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INGELRAM. En 1214 l’abbé du Bec, Richard de Saint-Léger, chargea cet architecte d’édifier la nouvelle église de son monastère : toutefois Ingelram ne fut pas longtemps chargé des travaux de cette abbaye : l’église qu’il avait commencée fut achevée par Valter de Meulan. Cette église n’existe plus. Il fut aussi l’un des architectes de la cathédrale du Rouen. On lui attribue la partie au rez-de-chaussée de la tour nord de cet édifice ainsi que les portails latéraux. (Félibien, Recueil hist. — Deville, Rev. des arch.)


ISAMBERT — W IZEMBARDUS.


ITÉRIUS (le clerc) restaura, en 1120, le monastère de Saint-Martin d’Auxerre, dont les bâtiments étaient presque entièrement détruits. (Champollion, Doc. pal.)


IXNARD (Michel d’), né à Nîmes en 1723, fut appelé à Strasbourg par le cardinal de Rohan. Il construisit dans cette ville l’hôtel situé sur la place aux Herbes, et qui est affecté aujourd’hui au Tribunal de commerce. Le cardinal l’ayant recommandé à plusieurs princes allemands, il devint leur architecte, et l’Électeur de Trêves le nomma directeur général de ses constructions. Il rebâtit, de 1768 à 1780, l’abbaye princière de Saint Blaise, de l’Ordre de Saint-Benoît, située dans la Forêt-Noire[1]. À Fribourg-en-Brisgau, Ixnard éleva, en 1773. l’hôtel du baron Sikingen ; à Constance il fit la décoration d’un côté du chœur de la cathédrale. Les autres œuvres de cet architecte sont le palais électoral de Clémensbourg, près Coblentz, élevé en 1777 ; l’église de l’abbaye du chapitre des Dames de Buchau, en Souabe ; la commanderie

  1. Cette abbaye fut supprimée en 1805 ; ses bâtiments sont occupés aujourd’hui par une filature de coton et une manufacture d’armes.