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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


par ordre de l’évêque Grimaldi[1]. On se servit des matériaux en provenant pour construire la porte de la sacristie et deux autels. (L’abbé Voisin, N.-D. du Mans. — Hucher, Le Jubé du Card. de Luxembourg.)


HUAU (Pierre) construisit, à l’entrée du monastère de Beaumont-lez-Tours, deux pavillons dont les plans avaient été dressés par don Luis, religieux feuillant. La première pierre de ces bâtiments lut posée par la grande-Mademoiselle (Anne-Marie-Louise, fille aînée du duc d’Orléans), le 18 juillet 1653. Cette première pierre, dit le procès-verbal de la cérémonie, « qui est l’angle du premier pavillon, et le lieu estant bénist et aspergé d’eau béniste par tous les fondements, luy fut présenté un tablier de toile baptiste avec point de Cènes, la petite truelle et marteau d argent par Mc Pierre Huau, Me  architecte et entrepreneur du bastiment. Elle mist du mortier et donna deux ou trois coups sur la pierre d un demy bloc… » Grandmaison.)


HUBERT (Auguste), élève de Peyre le Jeune, obtint le grand prix d’architecture en 1784, sur « un Lazaret », et partît la même année pour l’Italie. Il fut, de 1793 à 1795, avec le peintre David, ordonnateur des fêtes nationales, et exécuta sous le premier empire des travaux de restauration dans l’église de la Sorbonne[2]. (Gaz. des Beaux-Arts, t. VII.)

  1. Cet évêque, homme de goût, trouva, non sans raison, que cette construction masquait la beauté du chœur de sa cathédrale. On sait que le chœur du Mans est particulièrement cité pour son admirable ordonnance. Cette démolition lut donc un bienfait pour le monument.
  2. Je possède d’Hubert une lettre autographe non signée, adressée de Rome, en 1786, à un jeune architecte de Paris nomme Corcelles.