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HESDIN (Jean de). Les chanoines de l’église Notre-Dame de Saint-Omer, voulant consulter les gens de l’art sur la restauration du vieux clocher de leur église, firent appeler en 1496 plusieurs maîtres d’œuvres, parmi lesquels se trouvait Jean, « maître maçon de Hesdin ». (Hermand, Époques.)


HEURTIER (Jean-François), élève de Lécuyer, naquit à Paris le 6 mars 1739. Après avoir commencé ses études à Paris, il partit pour l’armée avec le marquis de Thiboutant, commandant général de l’artillerie, et fit deux campagnes : la première comme dessinateur de plans et de fortifications, la seconde en qualité d’aide de camp du général. Il se remit ensuite à l’architecture, mérita le grand prix au concours de 1765, et partit pour l’École de Rome en 1766. À son retour d’Italie il entra dans l’administration des bâtiments, à Versailles ; il devint ensuite inspecteur du château, architecte du roi et inspecteur général de tous les bâtiments royaux. Il fut admis à l’Académie d’architecture le 13 mai 1776. Dans la même année il construisit le théâtre de la ville de Versailles pour Mlle de Montansier. En 1778 il éleva, dans la même ville, les deux grandes ailes qui accompagnent le corpsdebàtiment principal de la Sous-Intendance. En 1782 il fut chargé de construire, à Paris, une nouvelle salle pour les comédiens italiens (aujourd’hui le théâtre de l’Opéra-Comique[1]). Pen-

  1. La première idée de Heurtier avait été de bâtir son théâtre en façade et en retraite sur le boulevard, c’est-à-dire que l’édifice eut occupé le terrain de la place actuelle, et cette place celui de l’édifice ; mais les chanteurs italiens, craignant qu’on ne confondît leur