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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.

HARLAY (Gilles de). On trouve dans un épitaphier de la bibliothèque nationale l’inscription suivante : « Cy gist honorable homme Gilles de Harlay, en son vivant maître masson, juré du roy en l’office de massonnerie, lequel déceda le 24 febvrier 1579. »


HARMAND. Sur la plus haute lucarne du clocher vieux de la cathédrale de Chartres, du côté nord, on lit l’inscription suivante : « harmandus 1164 ndd. » On suppose que ce nom est celui de l’architecte qui éleva la belle pyramide de ce clocher, mais il est impossible de l’affirmer. (L’abbé Bulteau.)


HAROU-ROMAIN (Romain), fils d’architecte, naquit à Paris en 1797. Son père, ami et condisciple de Percier, obtint le deuxième grand prix d’architecture en 1788. Harou-Romain, qui s’était fait recevoir à l’École polytechnique, quitta cette école lors des événements de 1815 et étudia l’architecture. À la mort de son père, qui était architecte du département du Calvados, il hérita de ces fonctions, qui lui valurent de construire, de 1820 à 1830, la maison centrale de Beaulieu (banlieue de Caen). Ce fut pour lui l’occasion et le point de départ d’une étude approfondie des établissements pénitentiaires, étude à laquelle le reste de sa vie fut presque exclusivement consacré. Il était partisan du régime de la séparation des condamnés, et il avait adopté le système rayonnant pour la surveillance non-seulement des corridors d’une prison, mais de chaque cellule. Sa prison, proprement dite, occupait la circonférence d’un plan circulaire, avec un gardien-chef au centre. En 1840 il fut chargé, avec Blouet et Horeau, par le ministre de l’intérieur, de rédiger des instructions pour la construction en province des maisons d’arrêt et de justice, selon le régime cellulaire. En 1850 il fut nommé architecte diocésain