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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


GUILLAUMOT (Charles-Axel), né à Stockolm, de parents français, le 27 janvier 1730, était avant 1789 « membre de l’ancienne Academie d’architecture, premier architecte de la généralité de Paris, inspecteur général des cazernes des gardes-suisses, construites sur ses dessins et sous sa conduite, inspecteur général des pépinières de la généralité, directeur et inspecteur général des travaux dans les carrières sous Paris et plaines adiaçantes, directeur de la manufacture des Gobelinset de la Savonnerie, intendant général des bâtiments, jardins, arts, académies et manufactures du gouvernement »[1]. Après avoir fait ses études à Paris, où il arriva à l’âge de onze ans, il parcourut l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Angleterre ; il revint en France et se fixa à Paris. Il commença, en 1754, la construction des casernes de Saint-Denis, de Rueil. de Courbevoie, destinées au logement des Suisses de la garde du roi ; en 1769 construisit également celles de Joigny. Il fut admis à l’Académie d’architecture le 7 mai 1773. En 1782 il fut appelé à Orléans, avec Mique et Bréhion, pour visiter la cathédrale, où des tassements considérables s’étaient manifestés, et les trois experts ordonnèrent des travaux de consolida-

  1. J’emprunte cette énumération des titres de Guillaumot à une note autobiographique, signée de son nom, que je possède. Cette note se continue ainsi : « …est marié et a une fille, aussi mariée. Avoit avant 1789 une propriété à La Rochette, près Melun, et une autre à Versailles. Avant été privé en aoust 1792 de ses meilleures places, il a été obligé de vendre ces propriétés, ainsi que ses effets les plus précieux, pour subsister pendant les orages de la Révolution, lui et sa famille, composée alors de sa femme, de sa fille de son gendre, de deux petits-enfants en bas âge et de cinq domestiques. En sorte qu’il ne lui reste plus que les traitements attachés aux places d’administrateur de la manufacture nationale des Gobelins, qui lui a été rendue en l’an III et d’inspecteur général des carrières, qu’il n’a jamais cessé d’exercer. — Ce 8 prairial an XI de la Rep. fr. — (Signé) Guillaumot. »