fosses d’aisance qui lui valut un prix de 3,000 francs. En 1793
il fit exécuter d’importants travaux d aménagement intérieur à
l’Hôtel des Invalides. Il a publié les ouvrages suivants :
Œuvres diverses. — « Ponts de bateaux mouvants et suspendus
en l’air. — Moyen prompt, économique et sûr de réparer
les piliers et colonnes engagées du Panthéon français. — Projet
d’une Morgue et d’un Marché. — D’une coupole pour la
Halle au blé de Paris. — Bourse. — Maisons d’arrêt, etc. »
(Plans gravés et coloriés.) — « Les Tombeaux, ou Essai sur
les sépultures », ouvrage dans lequel l’auteur rappelle les coutumes
des anciens peuples, cite sommairement celles observées
chez les modernes, donne les procédés pour dissoudre les
chairs, calciner les ossements humains, les convertir en une
an II j’ai exposé ma tête pour rompre (et j’y ai réussi) les mesures atroces combinées depuis longtemps de faire massacrer une seconde fois les prisonniers, alors au nombre de plus de 12,000 dans Paris seulement ; qu’immediatement après la cruelle journée du 2 septembre j’ay porté le premier coup de marteau destructeur à la prison du Châtelet, sous le rapport de son insalubrité et du masque hideux qu’elle offrait à tout le quartier ;. … que la voirie de Montfaucon, ne rapportant autrefois que 3,000 francs, a été louée, d’après les renseignements que j’ai fournis, 64,100 francs, charges déduites, et que, si l’on saisit bien le moment et mes idées, il n’y aurait rien d’étonnant que le bail fût porté par la suite à plus de 200.000 francs. Or, je n’ai encore rien reçu pour tous ces projets, qui m’ont coûté fort cher, et dont d’autres se sont emparés.
« Dites enfin au préfet que je n’ai dû la place d’architecte du département (que j’ai occupée jusqu’à la fin de l’an IV) qu’à la mémoire de Turgot et de Franklin, morts avant la Révolution, avec lesquels j’avais eu des relations intimes, et à la recommandation spéciale de Mirabeau et du malheureux La Rocheloucauld ; que je serais probablement encore chargé des mêmes fonctions, si des hommes justement méprisés aujourd’hui et autrefois aussi puissants que dangereux ne m’eussent fait connaître qu’il était prudent de m’éloigner d’eux en donnant ma démission de cette place… »