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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


d’œuvre, neuf cent soixante livres parisis. (Troche, Mém. sur le porche de S.-G.-l’Aux.)


GAUTHIER (Jean), de Nantes, fut ingénieur et architecte des bâtiments de la ville de Nancy, dans la première moitié du XVIIIe siècle ; sa nomination date du 14 février 1733. (P. Morey, Vie de Boffrand.)


GAUTHIER (Martin-Pierre), élève de Percier, naquit à Troyes, le 9 janvier 1790. À l’âge de 21 ans il remporta le grand prix d’architecture, sur « Une Bourse pour une ville maritime ». Il fit à Rome, comme pensionnaire de l’Académie, des projets de restauration des temples de Mars Vengeur et de la Paix, qui furent remarqués. Au Salon de 1819, il obtint une médaille d’or pour un projet de basilique chrétienne. Nommé plus tard architecte de l’administration des hospices, fonctions qu’il conserva pendant plus de trente ans, il fit en cette qualité d’importants travaux à l’hospice de Bicêtre, notamment le quartier neuf des Aliénés. Ses autres œuvres sont, à Paris : l’hospice des Orphelins, l’École municipale de la rue de Fleurus, la chaire à prêcher de l’église Saint-Gervais (qui avait été mise au concours, en 1824, par le préfet de la Seine), le nouveau bureau des Nourrices, rue Saint-Denis, l’hôpital de Lariboisière ; à Garches, près Saint-Cloud (Seine), l’hospice de la Reconnaissance ; à Cambrai, le monument de Fénelon ; à Mende, celui de Duguesclin ; à Vincenncs, la restauration de la Sainte-Chapelle du château ; à Bonneval (Aube), l’église de Saint-Jean ; à Troyes, plusieurs édifices, entre autres l’hospice Saint-Nicolas[1]. Il a publié :

  1. Cet édifice, élevé par Gauthier dans sa ville natale, causa sa mort. Soit incurie de la part de l’inspecteur chargé de la surveillance des travaux, soit malfaçons du fait des entrepreneurs, quelques an-