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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.

Aucard. Il succéda à son père dans la direction des travaux du château de Madrid, en 1554. Dans un compte de cette dernière année, il est mentionné ainsi qu’il suit : « À Jehan François, maistre maçon, la somme de 50 livres, pour ouvrages de maçonnerie par lui faits au chasteau de Boullongne ». En 1586 il était maître des œuvres de maçonnerie et grand voyer pour le roi au pays et duché de Touraine. Il assista, en cette qualité, à la réception des œuvres des parcs de Chisseau et de Civray, près de Tours[1]. La même année, le 23 août, il fut requis par le sieur de la Vallière, maître d’hôtel de la reine Catherine de Médicis, pour examiner, toiser et estimer des ouvrages exécutés au château de Chenonceaux. (Grandmaison. — L’abbé Chevalier, Archiv.}


FRANÇOIS (Isaac), fils du précédent, fut comme son père grand voyer de Touraine. Il était aussi architecte de la duchesse de Bar. On lui doit la première carte géographique de la province. Il mourut en 1649 et laissa un fils, Simon François, peintre distingué. (Chalmel, Hist. de Touraine. — Grandmaison.)


FRANÇOIS (Martin), de la même famille que les précédents, fut un des architectes de la cathédrale de Tours. Il est probablement l’auteur du couronnement de la tour du nord de cet édifice, laquelle fut achevée en 1507, ainsi que nous l’apprend l’inscription suivante, qui se lit encore sous la

  1. M. Grandmaison dit que le Jean François de 1586 était très-probablement le fils de celui qui travaillait au château de Madrid en 1554, car, ajoute-t-il, ce dernier devait avoir cessé de vivre ou au moins d’exercer en 1586. Mais, à mon avis, l’écart de trente-quatre ans qui existe entre ces deux dates, 1552-1586, n’est pas assez grand pour qu’on soit obligé d’avoir recours à cette hypothèse. Rien ne s’oppose à ce que le Jean François de 1586 soit le même que celui de 1552.