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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


1670. En 1673 il revint à Paris, cédant la place à Coypel, qui avait été appelé à lui succéder dans les fonctions de directeur de l’École française ; mais il fut désigné une seconde fois, en 1676, pour aller occuper ce poste. En 1683, son âge avancé lui ayant fait souhaiter le repos, on lui donna pour successeur La Tuillière. Errard se retira dans un « beau logis » qu’il avait acquis à Rome, près de l’église de la Paix, et il finit sa vie en 1689[1]. Errard exécuta quelques travaux particuliers, parmi lesquels on cite la décoration de l’hotel du trésorier de l’épargne La Bazinière, situe à Paris, sur le quai Alalaquais ; il décora aussi la grande chambre du Parlement de Rennes. (Mariette, Abecedario. — Dussieux et Soulié.)


ERRARD (Jean), ingénieur et architecte, né à Bar-le-Duc, fut employé par Henri IV. Il construisit la citadelle d’Amiens et le château de Sedan. On a de lui : « le Premier livre des instruments de mathématiques méchaniques ». Nancy, 1584. Gr. in-4o de 41. f., fig. ; — « la Fortification démontrée et réduite en art ». Paris, 1694. (Rens. part. — Brunet, Man. du libr.)


ERVILLERS (D’). — V. D’ERVILLERS.

  1. C’est à tort que Huet (Statistique de la Loire-Inférieure) le fait mourir à Paris. Errard mourut à Rome, ainsi que le prouve l’épitaphe qu’on lit sur son tombeau, dans le cloître de Saint-Louis-des-Français : « Au Dieu souverain en bonté et en puissance, — Charles Errard, Breton, Recteur de l’Académie de peinture, sculpture et architecture de Paris ; Prince dans l’Académie romaine de Saint-Luc ; Directeur de l’Académie royale que Louis le Grand a fondée dans cette ville ; administrateur de cette église, maison et communauté ; très-recommandable par sa rare habileté, sa droiture et ses sentiments de religion, mourut le 25 may, année du seigneur 1689, âgé de 88 ans. »