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DESMAISONS. Après l’incendie du Palais de Justice de Paris, en janvier 1776, il fut adjoint à Couture, alors architecte du Palais : mais ces deux artistes n’ayant pu s’entendre, le premier dut céder la place à Moreau, architecte de la ville. C’est avec ce dernier sans doute que Desmaisons construisit les galeries de la cour du May (Voir Antoine). Il était encore architecte du Palais de Justice en 1791, époque à laquelle Giraud lui succéda dans ces fonctions. En 1772, l’archevêque de Paris, voulant mettre son palais archiépiscopal en état de recevoir le roi dans les cérémonies extraordinaires, fit faire sur les dessins de Desmaisons le grand escalier à deux rampes de cet édifice et changer la distribution des appartements. Vers la même époque, il fit le portail de l’église des Théatins, sur le quai de ce nom, et le porche du même édifice sur la rue de Bourbon[1]. Desmaisons avait été admis à l’Académie d’architecture en 1762. On ne sait à quelle époque il finit sa vie, mais il était mort à la date de 26 vend. an XI[2]. (Roquefort. — Thiéry.)


DESMARETS remporta le grand prix d’architecture en 1728, sur « Un château ».


DESPREZ (Louis-Jean), architecte et peintre, élève de Blondel et de Desmaisons, naquit à Lyon vers le milieu du dernier siècle. En 1770, il remporta un prix d’émulation à l’Académie d’architecture pour un projet de Temple funéraire destiné à honorer les cendres des grands hommes. Ce projet fut

  1. Vers 1800 cette église fut transformée en une salle de spectacle, dans laquelle toutefois on ne donna que des bals et des fêtes En 1815 on y établit un café, appelé le Café des Muses. Ces bâtiments furent démolis en 1822.
  2. Ceci est établi par une lettre de Giraud, son successeur comme architecte du Palais de Justice.