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contrôleur des bâtiments du roi a Chambord, et en 1694 à Paris. En 1699 il fut admis à l’Académie royale d architecture avec une pension de 2,000 livres, et y remplaça, en 1719, de la Hire comme professeur. Il fut de 1717 à 1726 architecte du collége de Beauvais. Indépendamment de ses « Édifices antiques », Desgodetz a laissé plusieurs autres ouvrages concernant son art, où sont traités les sujets suivants : « Des ordres d’architecture ;— De la construction des dômes, des églises, des palais, etc. ; — De la décoration de différents édifices ; — Du toisé des ouvrages de bâtiment ; — Des lois des bâtiments suivant la coutume de Paris. » Desgodetz mourut à Paris, le 20 mai 1728[1]. L’abbé Lambert. — Rens. part.)


DESGOTS (Claude), neveu de Le Nôtre, partit, en 1675, pour l’école de Rome en qualité de pensionnaire. Il succéda à son oncle dans la charge de contrôleur général des bâtiments, dont Louis XIV lui avait accordé la survi-


    forment un volume in-folio de 375 pages, provenant du fonds Colbert. Ce volume est en effet dédié par l’auteur au grand ministre de Louis XIV. (P. Pâris, Les Manusc. fr., t. II.)

  1. Je possède l’original d’une constitution de rente de 230 livres faite, moyennant la somme de 2,760 livres, à « Demoiselle Magdelaine Goujon, femme de Antoine Desgodetz, contrôlleur des bâtiments de Sa Majesté ». Ce contrat porte la date du îS novembre 1694- Madeleine Goujon était alors âgée de trente-sept ans, et demeurait rue du Chantre, paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois. Elle avait été baptisée en l’église paroissiale de Saint-Paul, à Paris, le dimanche 16 septembre 1627. Cette pièce est signée de Pose, procureur général de la Cour des aides, prévôt des marchands, de plusieurs conseillers du roi et notaires, et des deux intéressés : « A. Desgodetz. — M. Goujon. » Je possède également deux quittances datées de janvier et d’août 1699. qui établissent que Desgodetz était en outre propriétaire d’une rente de trois cents livres sur la Cour des aides.