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DELANNOY (François-Jacques), né à Paris le 27 octobre 1755, élève d’Antoine, remporta le grand prix d’architecture en 1799, sur « Un Muséum des arts », et partit la même année pour l’École de Rome. En 1807, il construisit à Paris, sur le boulevard Bourdon, les Greniers de réserve ; il augmenta les bâtiments de l’hôtel de la Banque de France. Delannoy fit aussi un projet pour la reconstruction de la Bibliothèque alors royale, dont il était l’architecte ; mais, Visconti lui ayant succédé dans ces fonctions en 1829, ce projet n’eut pas de suites ; les plans qui le composent ont été gravés pour accompagner un volume publié par M. Delannoy fils, en 1830. sous ce titre : « Souvenirs de la vie et des ouvrages de F.-J. Delannoy, architecte à Paris », petit in-folio. Delannoy était en 1818 architecte du théâtre de l’Opéra. Il mourut à Sèvres, près Paris, le 27 juillet 1835[1]. (Rens. part.)


DELARUE (Jean) construisit, vers le milieu du

  1. J’ai sous les yeux une note manuscrite originale de la main de Belanger, où Delannoy n’est pas ménagé. Cette note offre cet intérêt qu’elle est l’œuvre d’un confrère. Je ne puis la reproduire ici dans son entier, mais j’en veux donner quelques lignes. « Le sieur Delannoy, architecte, a toujours été distingué par ses opinions révolutionnaires et son attachement aux principes destructeurs de la monarchie. Comblé de bontés de ses véritables souverains, entretenu quatre années à Rome aux dépens de S. M. Louis XVI, le premier usage que Delannoy fit de ses droits politiques fut de se réunir à la secte turbulente du parti des traîtres dans l’ordre social, que dirigeait le sieur David, en se faisant membre de pitoyables et honteuses sociétés populaires dont le sieur Delannoy s’honorait de porter la livrée par la distinction du bonnet rouge, alors sur sa tête et depuis conservé dans sa poche… »