préparer, avec les conseils de Dorbay, son « Cours d’architecture ».
Avant de publier cet ouvrage, il avait fait paraître
une traduction du « Traité des cinq ordres » de Scamozzi ;
mais, impatient de se faire connaître par des travaux plus
pratiques, il accepta d’aller, en 1691, à Montpellier, pour y
faire exécuter, sur les dessins de Dorbay, l’arc de triomphe
que les États de Languedoc avaient résolu d’ériger à la gloire
de Louis XIV[1]. Ce début fut heureux pour Daviler, car,
dès 1693 les États de Languedoc lui décernèrent le titre de leur
architecte et lui firent obtenir le brevet d’architecte du roi. En
même temps Colbert, archevêque de Toulouse, lui faisait rebâtir
entièrement son palais archiépiscopal, et M. de Baville,
intendant de la province, se déclarait son protecteur. Daviler,
se voyant si bien accueilli en Languedoc, fit de cette province
sa patrie d’adoption ; il se maria à Montpellier et fut chargé
de différents travaux, parmi lesquels il faut mentionner le
palais épiscopal de Béziers, diverses autres constructions à
Carcassonne, à Saint-Pons, à Toulouse, à Nîmes, etc.
En 1699, il fut envoyé au pont du Gard pour préparer une
restauration de ce monument ; mais cette dernière opération
ne put avoir de suite, car il mourut l’année suivante, à l’âge de
47 ans. Voici les titres des publications laissées par Daviler :
« Cours d’architecture, qui comprend les ordres de Vignole,
avec des commentaires, des préceptes sur ce qui regarde l’art
de bâtir, etc. Paris. Langlais, 1691 », un vol. in-4o avec
- ↑ Il faut croire que cette fugue ne fut pas du goût de Mansart, car, dans une lettre du mois de septembre 1691. Daviler se plaint amèrement des procédés du célèbre architecte de Louis XIV, au service duquel il avait, à son grand regret, dit-il, perdu cinq années de son temps. Il s’agissait de la candidature de Daviler à l’Académie d’architecture, candidature que Mansart combattait, paraît-il, de toute la force de sa grande influence.